Le Billet de Gold31
Admettons que 40% des militants encartés UMP puissent encore rêver d'un possible retour de Nicolas Sarkozy (ces 40% représentant grosso modo quelque 100 000 militants seulement sur les 250 000 au moins que compte ce parti).
Peut-on raisonnablement dire qu'il en va de même au niveau de la côte de popularité de Fillon ou de Sarkozy, si l'on ramène celle-ci à léchelon national?
Qu'y pouvons-nous si François Fillon est davantage plébiscité que Nicolas Sarkozy, à gauche comme à droite?
Souvenons-nous seulement, que lorsque Nicolas Sarkozy était au plus bas dans les sondages ( 25%), François Fillon, lui, restait à 56% d'opinions favorables auprès des français.
D'où ma question. Qui est le plus populaire et le plus crédible? Celui qui bénéficie de l'adhésion inconditionnelle de 40% de militants d'un parti qui reste malgré tout microscopique au regard du nombre d'électeurs en France, ou bien celui qui fédère l'adhésion des français venant de tous horisons politiques?
Ma réponse est : François Fillon
Quant-à l'audace, y compris lorsque celle-ci est poussée jusqu'aux limites de l'irréverence, je juge celle de notre ancien premier ministre nécessaire, lorsque la droite est devenue ce qu'elle est, à savoir: moribonde.
Discours de François Fillon :
Mes chers amis,
Depuis l'été, le brouillard se dissipe et les masques tombent !
Il n'y aura pas de croissance de notre économie cette année.
Il n'y aura aucune pause fiscale ni maintenant ni demain.
Le coût du travail ne baissera ni cette année, ni l'an prochain.
Il n'y aura pas de baisse du chômage sauf si SFR s'en mêle.
Il n'y aura aucune initiative française crédible pour relancer l'Union européenne qui retient son souffle au milieu d'une
bataille économique mondiale qui ébranle les fondations de notre civilisation commune.
Madame Taubira et les Verts continueront d'interdire toute politique réaliste de lutte contre l'insécurité et de
rétablissement de l'autorité de l'Etat.
La fausse réforme de retraites est une mèche lente qui finira par détruire la crédibilité financière du premier emprunteur en
Europe que nous sommes devenus.
La
nouvelle loi de programmation militaire éclaire d'une lumière cruelle
la politique d'intervention tout azimut d'un
président de la République qui avait fait du retrait de nos forces
d'Afghanistan le symbole de rupture qu'il entendait conduire en
politique étrangère.
Face à cette triste réalité, vous le ressentez tous les jours sur le terrain, la colère du peuple français gronde et la
politique se radicalise dangereusement.
L'overdose
fiscale pourrait bien, comme cela toujours été le cas dans notre
Histoire, être le déclencheur d'une révolte qui,
si elle ne bascule pas dans la violence pourrait déboucher sur une
crise politique avec l'explosion d'un vote protestataire qui est la
dernière chose dont la France a besoin pour se
relever.
Il y'a aurait plein de chose à dire et à faire pour relancer la France...
Mais, il y'a une urgence maintenant : stopper la spirale fiscale qui est en train d’étouffer notre économie.
Plus de 50 milliards d’impôts supplémentaires depuis l’arrivée de la Gauche, sans parler de la fiscalité locale.
L’investissement, la consommation, le pouvoir d’achat sont au bord de l’étouffement et la colère gronde.
Le rôle de l’UMP est de concentrer toute son énergie sur cette bataille fiscale qui n’est pas partisane mais simplement vitale
pour l’économie française.
Dans cette bataille, nous ne sommes pas seuls.
Il
y a toutes ces familles qui voient le plafond du quotient familial
abaissé ; tous ces entrepreneurs qui voient leurs marges
s’effondrer sous le poids des prélèvements ; tous ces travailleurs
qui veulent des heures supplémentaires plutôt que des RTT ; tous ces
investisseurs français qui préféreraient investir dans leur
pays plutôt que de s’exiler ailleurs ; et puis il y a tous ces
Français qui sont consternés par la façon dont ils sont dirigés…
Ils ont eu droit au match Valls / Taubira : deux ministres régaliens, qui s’opposent, excusez du peu, sur l'essentiel :
la sécurité des Français
Voilà maintenant la variante Valls / Duflot car il faut bien faire oublier le naufrage de la politique environnementale de
François Hollande et payer le prix des compromissions sur lesquelles la gauche a bâti sa victoire en 2012.
Sur
les peines de prison comme sur les Roms, sur l’environnement comme sur
l’éducation, sur les impôts comme sur la maîtrise
des dépenses, au gouvernement chacun monte au créneau pour défendre
sa ligne et sa boutique. C’est le coup d’éclat permanent !
Jamais,
depuis le début de la 5e République, un Président et un Premier
ministre ne se sont montrés aussi incapables de se
faire respecter par leurs ministres. Le feuilleton de la semaine qui
vient de s'écouler en annonce une autre : celui de la division et de la
rébellion d'une majorité que l'exemple de ses chefs
risque de des inhiber au lendemain de la enfaite qui se profile aux
municipales.
Puisque le gouvernement n’entend pas tous ces Français qui s‘exaspèrent, alors nous profiterons des élections municipales pour
lui adresser l’avertissement sans frais qu’il mérite.
Nous ajouterons aux enjeux locaux, l’enjeu national puisque c’est le seul moyen de secouer un pouvoir qui est à côté de
l’urgence.
Chaque semaine, je suis sur le terrain pour épauler nos candidats, et je suis à votre disposition pour aller partout où cela
sera nécessaire.
Les municipales doivent être l'occasion de commencer à créer autour de nous les conditions d’un rassemblement national pour
sortir la France de sa déprime et de son déclin.
Tous les élus qui sont ici le savent bien on ne gère pas une ville en dressant ses habitants les uns contre les autres.
Face au dogmatisme économique de la gauche et au sectarisme des extrêmes nous devons incarner le rassemblement du peuple
français.
On ne relèvera pas la France en opposant un peuple de gauche contre un peuple de droite, ni en inventant un peuple d'"extrême
droite".
Ces expressions sont la négation de la Nation et pour les gaullistes que nous sommes elles constituent une faute contre la
France.
Nous sommes tous Français, embarqués sur le même navire. Et il se trouve que ce navire est en train de sombrer
progressivement.
Alors soit on s’y met tous pour colmater les brèches et nous remettre dans le vent du progrès, soit on continue comme avant,
chacun dans son camp, avec les conséquences inéluctables que nous connaissons tous
La priorité de l’UMP est d’abord de convaincre ceux des électeurs qui l’ont accompagnée depuis sa création en 2002.
Mais ça ne suffira pas !
Nous
devons aller au contact de ceux dont on ne parle jamais et qui pourtant
forment le premier parti de France : les
abstentionnistes. Pour une partie des jeunes et dans certains
quartiers populaires, la politique ne suscite qu’indifférence et mépris.
Il faut restaurer la crédibilité de la Politique, et je persiste à penser qu’entre les socialistes qui font n’importe quoi et
les extrémistes qui disent n’importe quoi, l’UMP a une carte à jouer pour remobiliser ces Français qui s’abstiennent.
Il faut aussi aller à la rencontre des électeurs de gauche qui voient concrètement les limites du socialisme.
Depuis mai 2012, la France est-elle plus solidaire ?
Est-elle mieux armée contre les délocalisations ?
Est-elle plus juste ?
Est-elle mieux protégée des délinquants qui pourrissent la vie de nos cités ?
J’ai la certitude que dans les quartiers populaires, personne, sauf les voyous, n’applaudit les projets de Madame Taubira
!
J’ai la conviction qu’un certain nombre d’électeurs de gauche est prêt à comprendre que le slogan «taxons les riches», ne les
a pas rendus pour autant plus riches.
Beaucoup d’entre eux, dont ceux de Florange, commencent à comprendre que la stigmatisation des entrepreneurs et des
investisseurs n’a pas empêché les fermetures d’usines.
Beaucoup constatent que le chômage ne se combat pas avec plus de dirigisme mais plus de liberté, plus de formation, plus
d’innovation.
Bref,
allons vers ces électeurs pour leur dire qu’il vaut mieux une droite
républicaine réformatrice qu’une gauche
conservatrice, une droite qui regarde les réalités économiques en
face, plutôt qu’une gauche qui préfère les nier que de se renier.
Mais, il faut aussi aller à la rencontre de nos concitoyens qui se laissent emporter par les sirènes du Front National.
Je
suis un républicain qui combat tous les sectarismes, et je n’ai que
faire des leçons du parti socialiste qui ferait bien de
balayer devant sa porte avant de s’ériger en juge de ce qu’il
convient de dire ou de faire. Je vous invite a dénoncer le sectarisme du
parti socialiste au mépris des principes de la
République.
Le Parti socialiste prétend lutter contre les extrêmes et il cherche des idées pour cela…
Eh
bien je lui en donne : qu’il rompe ses alliances avec l’extrême gauche
car la revanche sociale n’est pas plus recommandable
que le chauvinisme national; qu’il enterre le projet de loi sur la
réforme pénale; qu’il abandonne officiellement son projet sur le droit
de vote des étrangers; qu’il renonce à instaurer la
proportionnelle pour les législatives car ce sera la porte ouverte
aux populistes ; qu’il marque sa volonté de défendre la laïcité là où
elle est défiée ; et enfin qu’il arrête de jouer les
professeurs de morale.
Rien ne m’empêchera d’aller parler à mes compatriotes qui pensent que tout est fichu.
Nous devons comprendre et convaincre ceux qui, à tort, nous croient indifférents à leurs souffrances, eux qui sont trompés par
ceux qui leur promettent qu’en bouclant les frontières et en revenant au franc on sortira la France de l’impasse.
J’entendais
récemment la Présidente du Front National traiter la «France de catin»
parce que notre nation entretient des
relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar. Quand on est capable
de parler aussi mal de son pays, quand on est capable de tant d’outrance
et de si peu de respect, on est à l’évidence incapable
de répondre sérieusement aux problèmes de la France.
Je n’ai pas changé et ne changerai jamais d’avis : le programme du Front National est économiquement absurde et politiquement
dangereux.
Voilà ma conviction. Mais il ne suffit pas de la proclamer pour persuader les électeurs tentés par le vote protestataire de
nous rejoindre.
Comme tous les autres, ils doivent, pour être convaincus, être écoutés, respectés, entraînés à voir l’avenir de leur pays
autrement.
Les traiter en parias de la République, c’est les pousser à répudier la République que nous aimons, et c’est alimenter le
discours «antisystème» qui fait précisément le succès de la famille Le Pen depuis toujours.
Nos adversaires, ce sont les partis qui nous combattent, pas les Français ! Quelles que soient leurs sensibilités ou leurs
votes, tous doivent être estimés et rassemblés par l’UMP.
Nous y arriverons en proposant un projet solide et percutant.
L’heure n’est pas encore au programme, mais je sais une chose : il faut commencer par remettre la République sur ses pieds et
cela commence par sa devise.
La liberté d’abord, qui ne va pas sans préservation de l’ordre public !
La République a déserté certains quartiers. Elle doit les reconquérir, pied à pied, et pour cela la réponse de la Justice doit
être à la hauteur des agressions que la Société subit.
Le
sentiment d’impunité continuera de prospérer si le premier réflexe est
de trouver des excuses aux délinquants; si le second
réflexe consiste à imaginer des sanctions qui écartent chez eux
l’idée même d’aller purger leur faute en prison; et si le troisième
réflexe consiste à déresponsabiliser les familles qui sont les
premières concernées par l’éducation de leurs enfants qui dérapent
dans la délinquance.
La République, c’est l’égalité, qui va de pair avec la lutte contre les injustices. Mais cette lutte n’est admirable que si
elle tire les citoyens vers le haut.
Oui, il est normal que l’élève méritant issu de milieux défavorisés soit soutenus plus que d’autres, et, à ce titre, le
gouvernement commet une faute en voulant supprimer les internats d’excellence.
Normal
aussi que celui qui travaille plus que son voisin gagne plus que lui,
et à cet égard, je dis non seulement qu’il faut
non seulement sortir des 35 heures mais surtout décentraliser le
dialogue social au niveau des entreprises pour adapter leur organisation
aux réalités économiques et sociales.
Et si cette négociation aboutit à travailler plus tard dans la journée ou à la volonté, raisonnable et encadrée, d’ouvrir
l’entreprise le dimanche, alors laissons l’esprit de responsabilité s’exprimer.
Il faut en finir avec cette uniformité, ce nivellement par le bas, ce mépris de la réussite qui conduisent à négliger
l’intelligence et le courage des Français.
En République, chacun doit pouvoir être fier de se battre, fier d’avoir réussi et fier de le dire.
C’est le sens même du mérite républicain qui permet à ceux qui n’ont entre leurs mains que leur volonté de se dépasser et de
s’illustrer.
Quant à la fraternité, elle est le ferment de l’unité.
Qu’importe à nos yeux les origines sociales, la couleur de peau, la religion, pourvu que le cœur soit généreux et vaillant,
respectueux de la France, de ses lois et de ses mœurs.
La nation française a assimilé depuis des siècles des générations d’étrangers qui lui ont apporté leur énergie et qui sont
parfois morts pour elle sur les champs de bataille.
Mais aujourd’hui, l’intégration vire au naufrage et dans certains quartiers un communautarisme mortifère mine notre cohésion
nationale.
Il y a une sorte de choc des cultures qui monte et qui est un danger pour la laïcité, pour l’unité française, pour nos
concitoyens musulmans eux-mêmes qui sont victimes des provocations des fondamentalistes.
Ce sont des questions qu’il faut aborder de front, comme nous avons l’avions fait pour les signes religieux à l’Ecole et le
port de la burqua.
A l’époque comme aujourd’hui, certains nous disaient qu’il ne fallait pas toucher à ces sujets sous peine de faire le jeu des
extrêmes…
Mais si nous, les républicains n’agissons pas, qui le fera ? Surement pas les socialistes qui ont la main qui tremble dès lors
qu’il faut mettre un coup d’arrêt aux dérives qui sapent notre pacte.
Ceux qui pensent que la République s’est faite en gants blancs avec des grands discours oublient tous les combats qu’elle dut
mener et qu’elle doit continuer de mener pour unir la nation.
Ces combats doivent aussi prendre une dimension européenne. Nous avons le devoir de proposer une nouvelle Europe : une Europe
plus réduite pour les
Forts de ces valeurs, que nous portons tous en nous, nous devons maintenant nous rassembler autour d'un seul objectif : les
élections municipales.
On nous reproche de ne pas être suffisamment audible, de nous diviser, de ne pas être en mesure de stopper la montée d'une
crise profonde qui effraie nos concitoyens et qui les poussent dans les bras des extrémistes et des mauvais génies.
Ces reproches sont injustes.
Nous avons perdu les élections présidentielle et législatives et nous avons besoin de temps pour nous reconstruire en nous
appuyant sur notre expérience du pouvoir, c'est à dire sur nos réussites et nos échecs comme sur notre écoute des Français.
Le temps du débat n'est pas du temps perdu, mais à six mois des élections municipales, nous devons engager une nouvelle phase
de la bataille pour la reconquête de la confiance des Français.
C'est cette exigence qui nous a conduit Jean-François et moi, a proposer aux militants un accord de sortie de crise qui a été
massivement validé.
Une direction collégiale, des statuts plus démocratiques et des primaires ouvertes en 2016.
C'est désormais notre feuille de route et c'est notre loi commune.
Nous
avons maintenant le devoir de faire bloc autour de nos candidats pour
les élections municipales. Nous les avons choisi
ensemble, notre choix nous engage comme il vous engage. Ils sont
notre espoir pour reconquérir la relation de proximité avec les Français
qui nous a fait défaut ces dernières années lorsqu'il
fallait bousculer les habitudes et les conservatismes pour endiguer
la crise financière et relancer notre économie.
Mais,
ces élections ne seront pas seulement l'occasion de gagner des villes
et des villages, elles seront, par la faute de
François Hollande et de son gouvernement, un référendum pour l'arrêt
immédiat de l'hémorragie fiscale qui est en train de tuer les forces
vives de la nation.
Le Président des impôts doit recevoir maintenant l'avertissement qu'il mérite !
Les Français qui se noient nous appellent au secours. Nous avons la première occasion de leur tendre la main qu'ils réclament
pour faire reculer ce pouvoir arrogant qui doit dans six mois connaître à son tour la douleur de la défaite.
(source : le blog de François Fillon)
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Extraits de l'edito de Henri Merle :
"Sarkozy l’ambitieux frénétique transformé
en pauvre victime par le discret, le velléitaire, le peureux à qui il a
fait endurer pendant 5 ans toutes les avanies,les peines et les hontes ;
il fallait le faire, François Fillon l’a fait, grâce au JDD et à
Valeurs actuelles"...